La Langue Française

La Langue Française. Dialecte parlé en Île de France, le français a mis neuf siècles pour s’imposer à l’ensemble de l’Hexagone. Aujourd’hui, il est parlé sur les cinq continents et est devenu une des langues officielles dans la plupart des organismes internationaux.

Il existe entre 3000 et 4000 langues et dialectes parlés dans le monde, qui se partagent en une douzaine de familles. Ainsi le français fait partie de la famille indo-européenne. De même origine que les langues germaniques et slaves ou encore le persan et l’hindi, il présente donc, avec ces langues, des points communs.
Une langue est un dialecte qui a conquis un domaine culturel et politique et s’est imposé comme langue officielle d’un ou de plusieurs pays.

Au commencement était le francien, un des dialectes du nord de la Gaule romane. Langue de Paris, langue du premier roi de France. En 987, le francien va s’imposer, au rythme des conquêtes territoriales et des échanges commerciaux, aux autres dialectes et donner naissance au français.
La langue française met plusieurs siècles pour se former. Les langues celtiques, gauloises, romaines et germaniques donnent finalement des dialectes répartis en deux groupes :
la langue d’oc au sud de la Loire (limousin, auvergnat, provençal);
la langue d’oïl au nord (wallon, picard, champenois, bourguignon…)
Avec les autres dialectes de la langue d’oïl et de la langue d’oc, au même titre que l’italien, l’espagnol, le portugais et le roumain, le français trouve son origine dans le latin. Au lendemain de la conquête de la Gaule par Jules César (51 av. J.C.), le latin se substitue peu à peu à la langue gauloise. A l’occasion des invasions germaniques, un nouveau mélange linguistique s’effectue. La langue qu’on se met à parler alors diverge du latin et garde trace des influences germaniques : c’est le roman ou ancien français. Mais le latin reste la langue des actes juridiques, de l’Université et de l’Église.
C’est au 16e siècle que le français s’officialise. En 1539, François 1er promulgue l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui substitue le français au latin dans tous les jugements et actes notariés. Étape décisive pour la langue écrite alors que moins d’un quart de la population maîtrise le français à la fin du 18e siècle. Entre-temps, la langue s’est codifiée sous la conduite de Malherbe et de Vaugelas (17e siècle) et l’Académie française l’a dotée d’une orthographe officielle (1694).
Déjà parlé en Angleterre au Moyen Âge, le français s’impose peu à peu comme la langue de la diplomatie et de l’aristocratie européenne. Les ambitions colonisatrices de la France vont le diffuser, dès le 17e siècle, du Canada au Laos.
En France, il faut attendre l’instauration de l’enseignement primaire obligatoire en 1880, pour voir le français supplanter la trentaine de parlers locaux ayant toujours cours dans le pays.

Toute langue a, au cours de son histoire, emprunté des mots à sa voisine. C’est un des modes d’enrichissement mutuel même si certains voient aujourd’hui, dans la suprématie de l’anglais, une menace pour la langue française.
Les linguistes s’accordent sur ce point. Le français est une langue métisse. Sur quelque 20.000 mots usuels, quarante seulement sont gaulois, 10% sont germaniques, 60 à 70% latins ou grecs, le reste provient de diverses langues, notamment l’anglais

C’est au 16e siècle que le lexique français tel que nous le connaissons actuellement prend forme au contact de cultures européennes. Au cours de la Renaissance, époque à laquelle nos ancêtres marquent un grand engouement pour tout ce qui vient d’Italie et de sa civilisation raffinée, la langue française acquiert une incroyable quantité de vocabulaire italien dans le domaine de la table (vermicelle), des vêtements (escarpin), de l’architecture (bicoque), des arts plastiques (esquisse) et de la musique (maestro). Au 18e siècle, l’admiration pour le régime politique anglais va provoquer une véritable anglophilie. L’anglais nous fournit des mots dans le domaine de la politique (meeting), du sport (corner), des sciences et des techniques (engineering). Le mouvement s’amplifie encore aux 19e et 20e siècles par l’expansion d’un progrès technique et scientifique dont l’origine est Outre-Manche et Outre-Atlantique. Parallèlement, les savants ont besoin de nouveaux mots pour désigner les phénomènes découverts. Quand ils ne les empruntent pas, ils créent de toutes pièces en se servant du latin (acupuncture) et du grec (thermique).
Entre-temps, l’on avait déjà emprunté beaucoup à l’allemand (bivouac) et au néerlandais (amarrer) dans le domaine de la guerre et de la marine, aux dialectes régionaux (provençal : auberge) ou encore à l’arabe (hasard). L’espagnol a donné de nombreux termes, entre autres pour les produits provenant d’Amérique (tabac).

Échanges linguistiques:
Les emprunts se font plutôt dans le domaine des mots (verbes, noms, adjectifs) que des phrases. Souvent, le mot étranger conserve sa forme écrite mais se prononce à la française avec l’accent tonique sur la dernière syllabe (macaroni, villa). Parfois, il change totalement d’orthographe (paquebot, de packetboat; bifteck, de beef-steak). Certains termes d’origine étrangère sont suffisamment bien intégrés au français pour donner des dérivés français (sprint, sprinter, sprinteur; crawl, crawleuse). On emprunte aussi par traduction littérale (gratte-ciel de skyscraper). Parfois même un mot français acquiert un sens nouveau sous l’influence de son équivalent étranger.

Le français dans le monde:
Si le français est, avec l’anglais, la seule langue parlée sur les cinq continents, il n’occupe que la onzième position des langues les plus parlées dans le monde après le chinois, l’anglais, le hindi, l’espagnol, le russe, l’arabe, le bengali, le portugais, le malais et le japonais.

Mots Empruntés: allemand (chenapan, choucroute, cravacher, bière, halte); anglais (cabine, providence, rhum, tatouage, confortable); arabe (alcool); espagnol (débarquer, cigare, tomate, sieste); italien (canaille, cavalier, costume, villégiature, bosquet, caleçon, burlesque); persan (bazar); slave(cravate); turc (chagrin); scandinave (homard); néerlandais (espiègle, cauchemar)

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